Changement systémique en attente : recontextualiser l’art transgenre du glitch comme esthétique du handicap
Mots-clés :
Handicap; glitch; neurodivergence; art numérique; transgenreRésumé
Cet article propose une analyse critique du glitch, à la fois puissant, subversif et brisé. Dans les structures hégémoniques et normatives, le glitch, en tant que dysfonctionnement, agit comme un refus de fonctionner, une perturbation, un ralentissement ou une rupture des normes systémiques dans la représentation artistique. Des œuvres comme Digital TV Dinner (1978) ont permis aux artistes et chercheuses ou chercheurs transgenres d’examiner en profondeur les constructions systémiques du genre et de mettre en scène des « échecs calculés ». En créant une alternative imaginaire à la norme, l’art du glitch trans et les travaux qui en découlent tendent à décontextualiser, détacher et déplacer le handicap, bien que des éléments esthétiques liés au handicap soient clairement présents. Dans Disability Aesthetics, Tobin Siebers (2010) souligne que le handicap, en tant qu’esthétique dans l’art moderne, remet en question les représentations normatives du corps. Toutefois, lorsque le handicap n’est qu’une esthétique ou une métaphore, les expériences vécues des personnes handicapées sont mises à distance. En s’appuyant sur la notion d’esthétique du handicap développée par Siebers, cet article cherche à recontextualiser le handicap à travers l’analyse trans de l’art du glitch, où cette esthétique se manifeste par le vandalisme, la valorisation du brisé, l’usage du langage fonctionnel propre au glitch et le lien avec le cyborg de Donna Haraway. Pour que le glitch puisse pleinement servir d’outil critique et opposé aux conceptions normatives du fonctionnement corporel, le handicap doit être recontextualisé. Pour l’instant, le changement systémique reste en suspens.
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