Les œuvres d’art et l’accessibilité esthétique pour les personnes aveugles
quelques stratégies inventives
DOI :
https://doi.org/10.15353/cjds.v8i6.578Résumé
De nos jours, l’accessibilité pour les personnes aveugles se développe dans les musées d’art et centres culturels du monde entier. L’accessibilité de qualité va au-delà de l’accès à l’information sur les œuvres et de la reconnaissance des formes. Le but de cet article est d’analyser quelques stratégies d’accessibilité esthétique créées pour les personnes aveugles, en prenant en compte des aspects de leur fonctionnement cognitif. D’abord, on analysera quelques aspects cognitifs de personnes aveugles et le fonctionnement de l’attention dans l’expérience esthétique, sur la base des études de Depraz, Varela et Vermersch. Face à une œuvre d’art, le geste de chercher est remplacé par des gestes de suspension, de redirection et de réceptivité active. Pour explorer le concept d’accessibilité esthétique, nous prenons comme objet d’analyse l’exposition Yayoi Kusama: obsessão infinita (Yayoi Kusama: obsession infinie) qui a eu lieu au Centre Culturel de la Banque du Brésil, à Rio de Janeiro en 2014. L’analyse des stratégies d’accessibilité utilisées est fondée sur les concepts de traduction (Despret, 2002; Julien, 2009) et de felt meaning (Petitmengin, 2007). À partir des idées de Jullien et Despret, on conçoit la traduction comme la production d’équivalents, dont l’objectif est de passer des sémiotiques visuelles aux sémiotiques non visuelles. Le felt meaning doit être le guide de la traduction. Accéder au felt meaning signifie toucher la dimension créatrice de l’expérience, qui existe en deçà des différents sens. On conclut que les stratégies multisensorielles utilisées pour la traduction d’œuvres visuelles de l’exposition de Kusama sont capables de créer des équivalents et un plan commun entre l’expérience des personnes aveugles et celle des personnes voyantes devant les œuvres d’art, sans chercher à éliminer leurs différences.
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