Hors de place, hors d’esprit : Penser à la race au sein des Études de la folie à travers une métaphore de la spatialité
DOI :
https://doi.org/10.15353/cjds.v10i3.817Mots-clés :
Mad Studies; Race; Racialization; Anti-Racism; Spatiality; White SupremacyRésumé
Cet article examine la politique raciale des Études sur la folie au Canada à travers une métaphore de la spatialité, soulignant l’urgence d’adopter un paradigme antiraciste pour les Études sur la folie. En m’appuyant sur les études critiques de la race qui situent la « folie » comme dépendante de la suprématie blanche et des logiques coloniales de la rationalité et de la raison, et marquée par celles-ci (Bruce 2017), je mets au premier plan les revendications des spécialistes de la théorie critique de la race d’une folie racialisée conditionnée et influencée par les histoires d’esclavage et de génocide ainsi que les réalités quotidiennes du racisme et de la violence raciale, et desquelles un projet antiraciste d’Études de la folie doit prendre acte. En situant la racialisation des Études de la folie dans une métaphore de la spatialité, je problématise heuristiquement
« l’espace » disponible pour les sujets racialisés pour se réapproprier la folie au sein des paradigmes contemporains des Études de la folie. Je conclus qu’en omettant de décortiquer rigoureusement les relations de race qui sous-tendent les compréhensions de la folie, et de contester la présence de la suprématie blanche dans la discipline des études de la folie, les chercheurs perpétuent potentiellement un projet colonial d’« altérité » et par conséquent maintiennent les systèmes de violence psychiatrique qu’ils cherchent à défaire. Positionner la race au cœur des Études de la folie expose les rouages de la suprématie blanche dans les logiques de violence contre les personnes folles plus largement et est donc nécessaire à un projet d’Études de la folie antiraciste et antioppressif.
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