Récits de la crise du logement : Rencontre de la folie, de l’itinérance et de la logique néolibérale dans les récits cinématographiques récents
DOI :
https://doi.org/10.15353/cjds.v11i2.888Mots-clés :
Itinérance; folie; analyse narrative; néolibéralismeRésumé
Cet article cherche à articuler la manière dont la pensée néolibérale perçoit – et confond – l’itinérance et la folie en les opposant à l’idée de citoyen « productif » de la classe moyenne. Je me livre à une analyse narrative de deux artefacts culturels : le film documentaire de James Burns, Out of Sight, Out of Mind: Mental Healthcare in Rural America et la couverture de CTV de l’approche Logement d’abord en tant que réponse viable à l’itinérance. À l’aide d’une analyse de la rationalité néolibérale couplée à une approche issue des études critiques de la folie, j’examine la manière dont le cinéma documentaire engendre des manières particulières de témoigner de la crise du logement. La crise du logement est le résultat direct de la montée des restructurations néolibérales, mais l’itinérance est souvent présentée comme un échec individuel. La réalisation de films documentaires peut exacerber ces (més)compréhensions, même si des voix spécifiques offrent une puissante critique culturelle sous la forme de contre-récits. Des représentations contre-hégémoniques des mécanismes anti-logement ainsi que de la folie doivent émerger de la communauté des consommateur·rices/survivant·es/ex-patient·es si elles veulent offrir une occasion réfléchie, nuancée et claire de se distancier des orientations de la classe moyenne en matière de santé et de rétablissement. Je propose des recommandations aux personnes qui produisent et consomment des représentations médiatiques de la crise du logement. La représentation cinématographique doit être fondée sur des rencontres personnelles authentiques, une attention à la violence structurelle et le désir d’encourager le dialogue critique. Ce faisant, les cinéastes peuvent susciter une réponse à l’itinérance qui renforce la solidarité politique, s’appuie sur la recherche menée par des pairs et confronte la pensée néolibérale dans le paysage médiatique contemporain.
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