Vagues de capacitisme : Arrangements affectifs au temps de la COVID-19
Résumé
S’appuyant sur des études critiques sur le handicap et la théorie de l’affect, cet article se concentre sur les arrangements affectifs qui ont régi la pandémie de COVID-19 et envisage de nouvelles articulations qui pourraient en émerger dans lesquelles le handicap et le capacitisme structurent les réponses de l’état. Alors que les deux dernières années et même plus ont démontré de manière incontournable à quel point la COVID-19 a créé un espace débordant d’énergies affectives, elles nous ont également montré que les situations d’urgence sanitaire peuvent être l’occasion de rejouer des sentiments à propos d’autrui qui se situent à l’extérieur de la conception normative de la bonne et de la mauvaise santé. En développant une théorie de l’affect institutionnalisé qui aborde le capacitisme dans un contexte néolibéral, nous cherchons à contribuer aux études affectives sur le handicap qui peuvent générer de nouvelles significations du temps de pandémie, permettant de « rendre crip » les notions de normalité et de pathologie. Alors que la pression du retour à la « normale » ainsi que le besoin de s’éloigner rapidement des confinements et des obligations de porter le masque, et de remplacer les mauvais souvenirs par de bons souvenirs, des craintes légitimes existent que les vagues d’optimisme et de diligence qui ont caractérisé le début de la pandémie en soutien aux personnes rendues vulnérables par la COVID-19, diminue à mesure que les citoyennes et citoyens remettront de l’avant le bienêtre associé à la période pré-COVID-19 (Tremain 2020). Pour de nombreuses personnes handicapées, cette normalité oscillait entre l’hypervisibilité en tant qu’autre et l’invisibilité, comme si les préoccupations des personnes handicapées n’avaient jamais compté.
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